Je le
dis encore, il n’y a de naissance pour aucune chose mortelle dans l’univers
crée.
Et la mort funeste ne met fin non plus à
aucune existence.
Il n’existe qu’une fusion et qu’une dissociation des
éléments rassemblés. Et c’est à ce phénomène que les hommes ont donné le nom de
naissance.
C’est
un oracle du destin, un antique et dur secret, éternel et par d’amples serments
scellé, que si une âme a souillé son corps dans un instant d’égarement ou si
elle a suivi les lois de la discorde et si elle a blasphémé son serment.
Une de
ces âmes qui ont reçu ce partage ne la vive pas sereinement.
Elle
erre mille saisons loin des âmes fortunées. Et elle prend au cours de ses
différentes naissances toutes les formes naturelles. En passant tour à tour à
travers tous les chemins escarpés où la vie se révèle. Et c’est pourquoi la
puissance de l’air la plonge dans la mer et la mer la recrache sur la terre et
la terre la rejette dans les flammes du soleil brûlant et la renvoie dans les
tourmentes aériennes.
Et de l’un
dans l’autre élément elle est ballottée et par tous elle est tenue en haine...
Moi aussi, je suis maintenant une de ces âme, je fuis les
Dieux et je vais errant, parce que un jour j’ai obéis à la haine au cœur dément.
Que ferais-je grand Dieu, d’une vie
ennuyeuse ou de tant de périls je suis environné. d'une vie en tout temps
superbe et malheureuse, si mon cœur à moi-même était abandonné.
L’espoir est là, tout va briller dans la raison originelle.
Mais le sort est tout autre, la réalité est que je me retrouve moi-même, sans
le devenir pour cet avenir, maintenant si court.
Mon cœur,
mon cœur, jouet de maux sans nombre, relève toi et résiste aux méchants.
Tes ennemis de pièges t’environnent. Mais fais- leur face et
lutte fermement, sache vainqueur donner la victoire.
Ne pas
vaincu, t’enfermer dans les pleurs, sans t’irriter quand vient une heure noire.
Sans démesure
au milieu du bonheur et sache bien que les choses humaines ne sont jamais que
mouvances incertaines.
Aux yeux des autres,
sachons cacher nos peines, écouter notre fait de plaisirs et de biens.
Le dur
malheur humain, c’est dans l’ombre cachée qu’il faut vivre ce silence.
Dieu qui fit le bonheur, le voulu éphémère et c’est un socle,
enfin qu’il ne faut pas oublier.
Alors
faut-il faire un retour sur soi-même avant de s’engager plus longuement dans la
vie, faut-il jeter un regard en arrière sur son chemin parcouru ?
Telle
est la vie humaine, fugitive. Elle pourrait nous plaire, si elle exigeait moins
de nous. Or vouloir vivre, c’est faire l‘effort et souffrir pour une continuité
dans le bien être.
Mais la vie oscille entre le bonheur et l’ennui, pire le
fardeau de l’existence, le désir de fuir cette monotonie.
Devant ce triste aspect de la vie, quelle
attitude adopter ?
Mais
la destinée a prise sur nous, lui échappée, elle revient toujours vers vous !
Nous
ne sommes jamais satisfaits, sachant que nous vivrons toujours à la poursuite
du vrai et du beau. Le parfait bonheur ne sera pas à la recherche de sa
destinée.
Prendre conscience de soi-même en acceptant son existence. Le
bonheur appartient à ceux qui se suffisent à eux-mêmes !
Cette
vision réaliste, ne peut-elle pas, au-delà des épreuves, des souffrances,
engendrer un autre type de bonheur, celui qui naît quand, ayant mis des limites
à l’appétit de jouissance et de confort et ayant pris en compte les résistances
et les pesanteurs que les autres manifestent sur les questions professionnelles
et de société.
Vivre
pour soi, dans un renoncement à l’action juste et utile, fermer les yeux en
croyant ne plus être déranger par la sottise et l’égoïsme des autres, est-ce un
épanouissement.
On ne
pense pas seul, c’est le dialogue avec autrui qui nous fait penser.
C’est
la recherche en commun de la vérité au moyen du partage de la raison, le
dialogue me permet de découvrir de nouveaux points de vue, de nouvelles
subjectivités. Vivre dans la solitude apparaît difficile, je ne peux trouver le
bonheur, c’est la finalité de l’existence humaine.
Je ne peux vivre dans un état de solitude et
trouver une satisfaction.