La solitude depuis des années
L'étouffait. Il voulait s'échapper
De cette tourmente perpétuelle
Qui le tenait sans pitié en attelle.
Il souffrait de ce continuel silence
De cet isolement, de l'absence
D'affection, d'amour, de vie
Ressentie dans cette prison bâtie graduellement au fil des années
Et l'empêchait de jouir de sa liberté.
Il était temps de briser cette pénible quiétude,
d'abandonner ce terrible châtiment qu'il s’était imposé.
Il comprit qu'il ne devait plus s'isoler
Et laisser filtrer dans son cœur
Les sons mélodieux du bonheur qui étaient à sa portée.
L'esprit allégé, le cœur soulagé, il choisit
De respirer le parfum de la sérénité
Dans la foi, l'amour et la liberté.
Qu'apportes-tu ô! solitude
Aux êtres seuls et sans amours
Un devenir d'incertitude
Où les âmes pleurent les jours
Dans la cité une âme errante
Sur un trottoir quête un regard
Le sourire d'une passante
Une rencontre du hasard
Victime de désespérance
L'être a besoin de réconfort
Un espoir doublé d'une chance
Plus convivial serait son sort
Autour de lui l'indifférence
Un égoïsme délirant
Se meurt ainsi dans l'innocence
Un sentiment bien encombrant
Que fais-tu là ô solitude
Un cœur se bat presque ignoré
Au milieu de la multitude
Il ne peut être qu'égaré
Offre lui donc une présence
Et chasse en lui de vieux démons
Qu'un jour alors en confiance
Ce cœur entende, nous t'aimons .