Quand je me dis le soir sous mon toit solitaire
J'ai fait ce jour encore le bien que j'ai pu faire
Mon cœur s'épanouit ; j'éprouve en un tel instant
Une céleste joie, un saint ravissement
Et ce plaisir divin souvent se renouvelle
Le temps n'en détruit pas le souvenir fidèle
On en jouit toujours ; et dans l'âge avancé
Le présent s'embellit des vertus du passé
Du temps, vous le voyez, j'ai senti les outrages
Déjà mes yeux éteints sont chargés de nuages
Mon corps est affaissé sous le fardeau des ans
Mais, sans glacer mon cœur, l'âge affaiblit mes sens
J'embrasse avec ardeur les plaisirs qu'il me laisse
De cœurs contents de moi j'entoure ma vieillesse
Je m'occupe, je pense, et j'ai pour volupté
Ce charme que le ciel attache à la bonté.
J'ai fait ce jour encore le bien que j'ai pu faire
Mon cœur s'épanouit ; j'éprouve en un tel instant
Une céleste joie, un saint ravissement
Et ce plaisir divin souvent se renouvelle
Le temps n'en détruit pas le souvenir fidèle
On en jouit toujours ; et dans l'âge avancé
Le présent s'embellit des vertus du passé
Du temps, vous le voyez, j'ai senti les outrages
Déjà mes yeux éteints sont chargés de nuages
Mon corps est affaissé sous le fardeau des ans
Mais, sans glacer mon cœur, l'âge affaiblit mes sens
J'embrasse avec ardeur les plaisirs qu'il me laisse
De cœurs contents de moi j'entoure ma vieillesse
Je m'occupe, je pense, et j'ai pour volupté
Ce charme que le ciel attache à la bonté.