Tu es une île
Ton cœur un rivage escarpé troué de plages.
Ta vie la mer qui vient le battre et le lécher.
Tout est silence et mystère l’eau où tu nages.
Ton âme volutes d’un espoir rallumé
Tu es une île
Et je suis le voilier qui fait enfin escale.
Dans la passe sur la barrière de corail.
Il a jeté par tribord le fond de sa cale.
Et mouillé son ancre dans un lagon sans failles
Tu es une île
Ton sourire les subtils palmiers qui frémissent.
Ta peau le sable qui dort sous le soleil bleu.
Ton regard est lumière ton corps oasis.
Abrite la paix dans son anse havre heureux
Tu es une île
Et moi j’explore les collines de ta peau.
Je marche sur la mousse je lis sur tes lèvres.
Tel l’oiseau de mer qui vole toujours plus haut.
Je prends une à une les clés de ton univers
Tu es une île
Un joyau enfoui dans l’archipel de l’eau verte.
Tes yeux sont le phare de la rotondité.
Tes mains balisent un chenal de découverte.
Je me perds dans le méandre de tes sentiers
Tu es une île
Sur la route des cyclones voici l’abri .
La niche où tout se tait quand ça hurle dehors.
Dans la hutte les feuilles font un doux tapis.
Tu es la vie l’amour à la fin de la mort
Tu es mon île
En fond de baie le voilier gémit sur son ancre.
Le corsaire a jeté sac à terre harassé.
Il a posé la plume nimbée de son encre.
Quatre mains se sont nouées les corps embrassés