La
pire des solitudes est la solitude intérieure.
On peut ne pas être seul dans la réalité de la vie, être
entouré, avoir des amis, des relations, avoir un but même…
Et Pourtant !
Pourtant tu ressens ce sentiment de désolation intérieure,
ce sentiment naît de cette distance toujours ressentie entre soi et le monde,
entre soi, et les autres…
Décalage involontaire et douloureux, car, malgré tous les
efforts, on continue à se sentir si seul. Loin des autres. Incompris aux creux
de soi par les autres.
Même par ceux qui, de toutes, leurs forces, avec tout leur
amour, tentent de comprendre. Tentent de s’approcher.
En vain…
Et tu retrouves cet ennui incisif, dérangeant,
culpabilisant.
Un ennui paradoxal qui survient trop souvent sans prévenir.
C’est l’ennui le
plus terrible car il demande une grande énergie : Il te faut trouver des
conversations intéressantes, toutes les vies de ces gens si passionnantes,
toutes les anecdotes de leur quotidien si palpitantes.
Et, s’intéresser à leur métier, à leurs enfants, à leur
conjoint…
Tu fais des efforts. Tu leur parles, tu t’intéresses à leur
propos, à leurs histoires. Tu leur réponds. Tu essaies d’être sociable. Mais
cela te demande de la concentration et beaucoup d’énergie.
Et tout d’un coup, presque sans t’en rendre compte, tu
décroches. Ton regard devient flou, ton attention flotte, tu es ailleurs.
Parfois tu parviens à te reconnecter avec beaucoup
d’efforts. Une grande comédie humaine !
Finalement, une forme de lassitude s’installe, les plaisirs
se fanent, les événements perdent leur éclat, et les sentiments se décolorent…
La pire des solitudes s’installe une bonne fois pour toute
quand on perd ceux qui nous sont chers, la vie change, la vie n’a plus aucun
sens…c’est la déprime et on lutte…contre le spleen.
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