Je vais seul apaiser parce que n’est pas fou qui parle seul, qu’il faut bien du temps perdu pour trouver sa liberté, à l’intérieur des mots et des mots perdus pour retrouver son temps.
Mes
nuits sont égales à mes jours, cimentées de défaites et d’humiliations sans
témoin. Il faut bien un jour ou l’autre, faire le point, tenter de se regarder
en face sans alibi ni circonstances atténuantes….
Je
dois paraître compliqué et bien sensible, mais je vous rassure je ne larmoie
pas….
Je suis assez
lucide pour demander mon dû humain, un peu d’écoute, de compréhension et de
compassion, un peu de ce qui naguère fait notre lot commun, un regard, une
oreille, une main tendue et au-delà de la bonté, ce regard, de la sympathie dans
mon oreille, de la chaleur dans cette main et des mots tremblants qui pansent
les blessures.
C’est
que je dois bien vous l’avouer, j’ai aussi bien de mauvais souvenirs, des
cauchemars, des sœurs froides, j’ai vécu un temps mémorial si long !!
Même
si ma jeunesse fait illusion à cause de l’espoir qui rend jeune, j’ai des
siècles d’un fardeau sur les épaules, il nous est commun, familier et
quotidien, c’est de lui que j’aimerais me défaire en le partageant avec vous
enfin ….