Quand je me dis le soir sous mon toit solitaire,
J'ai fait ce jour encore le bien que j'ai pu faire ;
Mon cœur s'épanouit ; j'éprouve en un tel instant
Une céleste joie, un saint ravissement ;
Et ce plaisir divin souvent se renouvelle ;
Le temps n'en détruit pas le souvenir fidèle,
On en jouit toujours ; et dans l'âge avancé,
Le présent s'embellit des vertus du passé.
Du temps, vous le voyez, j'ai senti les outrages ;
Déjà mes yeux éteints sont chargés de nuages ;
Mon corps est affaissé sous le fardeau des ans :
Mais, sans glacer mon cœur, l'âge affaiblit mes sens ;
J'embrasse avec ardeur les plaisirs qu'il me laisse.
De cœurs contents de moi j'entoure ma vieillesse ;
Je m'occupe, je pense, et j'ai pour volupté
Ce charme que le ciel attache à la bonté.
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Libre de penser, de rire et d'aimer,
Profiter des secondes de bonheur,
De paix, de joie et savoir décider,
Sans aucune crainte et sans peur :
Savoir dire non, oser et choisir,
Il suffit de si peu de chose,
Un peu de courage si j'ose.
La vie n'est pas toujours facile,
Mais il suffit de redresser la tête,
D'affronter certaines adversités,
Avec beaucoup de sincérité.
Suivre son cœur, ses pensées,
Ses choix et ses propres idées.
C'est alors et seulement ainsi,
Que l'on devient acteur de sa vie.
Il faut dans la vie savoir aussi,
Tendre la main à qui en a besoin,
Sans espérer un retour... ni rien,
Juste se dire que c'était bien.
Alors s'installe l'harmonie avec soi-même,
Et ainsi le monde parait presque parfait !
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Ici-bas, oh ! vraiment c'est une étrange chose :
Quand on souffre le plus, on prend un air joyeux ;
Quand on porte en son sein le cœur le plus morose,
On met, pour le cacher, un sourire en ses yeux.
De sa peine chacun meurt, et personne n'ose
Ôter à son chagrin son voile insoucieux ;
Homme, on veut être gai comme un enfant bien rose,
Et l'on refoule en soi sa douleur de son mieux.
Dans ce monde d'oubli, voilà, voilà l'usage !
Mais qu'on n'aille donc pas nous juger au visage,
Ni prendre pour du vrai tout ce clinquant moqueur !
Comme un arbre fleurit et verdit à l'écorce
Quand son vieux tronc creusé penche et tremble sans force,
On sourit au dehors, et l'on est mort au cœur.