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jeudi 23 février 2023

La relation et la communication

 


Une relation nait de la communication.                    

 Verbale, écrite, voire tactile.

         Quelle que soit la forme de la rencontre, pour qu'il y ait lien il faut qu'il y ait "contact". Cela se produit généralement par un mouvement spontané de l'un vers l'autre, sans volonté consciente : un jour on se rend compte qu'un lien a été établi.
         Pour différentes raisons il arrive que, par la suite, l'une des deux personnes décide qu'elle ne désire plus être dans le même élan. Dès lors apparaît un "silence", donc une "distance", qui ne représente que le décalage d'investissement de chacun des partenaires dans la relation. L'un et l'autre n'ont plus le même désir de communication. C'est un point d'inflexion, temporaire ou durable, dans la construction du lien. Il est déstabilisant puisqu'il marque une "rupture" dans la dynamique relationnelle. Il va nécessiter une adaptation volontaire, et non plus spontanée, aux besoins de l'autre. L'un souhaite "plus", tandis que l'autre désire "moins".


        Le silence relationnel est la marque de cette divergence. Mal géré, il peut aboutir à des tensions d'autant plus fortes que le lien affectif est soutenu. Et chaque partenaire risque d'être tenté par une imposition de son point de vue, alors que les besoins sont contradictoires.
         Il n'y a aucun intérêt à entrer dans une logique d'opposition, sous peine de blesser la relation. Imposer le silence est tout aussi violent que d'imposer la parole. L'écoute des besoins de l'autre, du moment qu'ils sont exprimés, et la base du respect et de la confiance.

           Je perçois le besoin de silence comme un besoin de reprise de distance affective. Un désir de se recentrer sur soi. Quelle que soit la valeur de la relation, le désir de silence exprime un besoin d'en diminuer l'importance relative. Il s'agit d'un processus analogue à celui de la défusion, bien connu dans la relation amoureuse, mais qui peut exister à moindre échelle dans toute relation. Vient un moment où la dynamique relationnelle marque une inflexion pour l'un des partenaires. Ce qui ne signifie pas qu'il en souhaite la fin...

         L'adaptation consiste à accepter de changer cette dynamique. Malheureusement, cette rupture étant déstabilisante et potentiellement inquiétante pour l'autre, ce passage demanderait précisément un ajustement. Or celui-ci passe par la parole...
          C'est un point très critique dans toute relation puisque ce qui devient "évidence" pour l'un ne l'est pas pour l'autre. L'investissement moindre s'impose en soi, peut-être parfois avec un certain malaise pour celui qui le sent apparaître, puisqu'il perçoit bien qu'il est acteur de ce décalage. Pour l'avoir vécu, je sais maintenant que cet épisode demande une grande attention, tant dans l'expression que dans l'écoute. Le "quittant" aura tendance, par culpabilité inconsciente, à avoir une expression inadéquate (peu d'expression, ou alors agressivité, repli), tandis que le "quitté" percevra le moindre investissement mais en niera inconsciemment la réalité. Dans les deux cas la communication deviendra complexe par manque, ou excès désordonné, de mots.

       Une autre forme de silence imposé existe aussi sous des formes plus pernicieuses. Il s'agit du silence comme instrument de chantage affectif. Ou pour être plus cinglant : comme instrument de torture. Le pouvoir de celui qui impose le silence est imparable. D'une certaine façon l'autre est obligé de s'y soumettre... Toute tentative de restauration de contact devient intrusive, donc potentiellement aggravante. 
       Savoir que l'autre souffre du silence, ne pas réagir face à cette souffrance, ne pas chercher à l'apaiser, peut donner un grand pouvoir. Tout en sachant que la réciproque est vraie en matière de chantage affectif : exprimer sa souffrance en vue de rompre un silence insupportable est aussi une forme de manipulation tendant à la culpabilisation de l'autre.

        Il existe aussi le silence tyrannique, sous forme de « je ne veux plus qu'on parle de ça ». C'est ce que vient de faire ma mère, pour clore un courrier familial collectif ou elle déversait tout un mal-être affectif dont elle-même avait été l'élément déclencheur. En jouant le rôle de la victime blessée, tout en interdisant qu'on revienne sur le sujet, elle tente de renvoyer la culpabilité de sa souffrance sur chacun... sans laisser la possibilité d'intervenir. Choix victimaire tyrannique. Outrepasser cette injonction oblige à une intrusion dans un espace de silence qu'elle impose. Respecter son souhait... c'est nier un ressenti personnel qui peut être en désaccord avec sa vision des choses. C'est une manipulation affective assez pernicieuse...
    En toute circonstance le silence est une expression : celle de la limite d'un territoire relationnel. Il doit être respecté, du moment qu'il n'est pas tentative de manipulation affective ou générateur de sentiment d'injustice. Le silence est une façon de dire « je ne souhaite pas être en relation avec toi en ce moment ». Ces mots sont sans doute difficiles à exprimer, et à entendre, mais ils sont pourtant essentiels pour donner du sens à ce qui n'en a pas. Le non-dit est un poison, une violence muette. Et le minimum qu'on puisse attendre d'une relation de confiance, c'est que les choses soient dites. Le silence non expliqué est une fuite qui laisse à l'autre le soin de trouver tout seul les explications manquantes. En ce sens le silence imposé est un puissant destructeur de confiance. Tout comme la communication construit une relation, le silence non-expliqué (non communiqué) détruit. Le silence imposé est un acte mortifère dans une relation.

             Il a donc un certain sens...

Mais la parole imposée est tout autant mortifère, si elle ne respecte pas un besoin de silence. Sans compter que la parole est parfois une forme de non-dit, lorsqu'elle se disperse au lieu d'aller à l'essentiel. Lorsqu'elle fait diversion et s'égare loin de ce qui doit être dit.

  Et cet essentiel peut parfois être de dire simplement :      ton silence m'inquiète.

   Ce qui est certain, c'est que du silence ou de la parole, la seule chose qui détruise la relation est la non-écoute des besoins de l'autre. Accepter, accueillir un besoin de silence clairement exprimé ne détruit rien. C'est une mise en attente, une pause relationnelle, dont chacun des protagonistes peut tirer parti. Si les désirs sont respectés la relation n'est pas endommagée et le lien de confiance demeure. Celui qui a eu besoin de silence peut vouloir se ressourcer ailleurs et ne peut être que reconnaissant que ce besoin ait été reconnu. Et si le temps de silence conduit à un éloignement... c'est qu'il devait en être ainsi. Parce que la vie est mouvement et constante évolution. On ne force pas les choses en matière de ressenti : c'est ou ce n'est pas, et la volonté n'y peut rien.
Il y a un silence dont je n'ai pas parlé : quand il n'y a plus rien à se dire. Quand le temps de relation est passé dans une sorte de vide affectif, ne persistant que par habitude ou conventions. Je pense à certains liens familiaux "obligés", ou aux couples qui n'ont plus rien à se dire dans leur vie de cohabitation. Mais peut-on encore parler de relation, lorsque c'en est à ce point ?

dimanche 25 juillet 2021

Je parle seul



       Je vais seul apaiser parce que n’est pas fou qui parle seul, qu’il faut bien du temps perdu pour trouver sa liberté, à l’intérieur des mots et des mots perdus pour retrouver son temps.

Mes nuits sont égales à mes jours, cimentées de défaites et d’humiliations sans témoin. Il faut bien un jour ou l’autre, faire le point, tenter de se regarder en face sans alibi ni circonstances atténuantes….

Je dois paraître compliqué et bien sensible, mais je vous rassure je ne larmoie pas….

   Je suis assez lucide pour demander mon dû humain, un peu d’écoute, de compréhension et de compassion, un peu de ce qui naguère fait notre lot commun, un regard, une oreille, une main tendue et au-delà de la bonté, ce regard, de la sympathie dans mon oreille, de la chaleur dans cette main et des mots tremblants qui pansent les blessures.J’ai aussi des sourires de joies, de liesse, de fraternité, de communauté, j’entends encore les cœurs battre ensemble…

C’est que je dois bien vous l’avouer, j’ai aussi bien de mauvais souvenirs, des cauchemars, des sœurs froides, j’ai vécu un temps mémorial si long !!

Même si ma jeunesse fait illusion à cause de l’espoir qui rend jeune, j’ai des siècles d’un fardeau sur les épaules, il nous est commun, familier et quotidien, c’est de lui que j’aimerais me défaire en le partageant avec vous enfin ….


mardi 20 juillet 2021

La vie un long chemin,

 



La vie un long chemin,

 

La vie est un long chemin,
Parsemée d'embuche et de bonheur,
Nous, nous sommes des pèlerins,
Qui attendent leur heure,
Si nous nous écartons du sentier,
Pour de nouvelles aventures,
Nous pouvons facilement le retrouver,
Lorsque nous seront plus mûrs.
C'est un parcours sans fin,
Mais pas sans difficultés,
Il faut repartir au petit matin,
Pour ne s'arrêter qu'à la nuit tombée.
Heureusement il y a la joie,
Cacher dans le paysage,
Qui, on ne saurât jamais pourquoi,
Nous rends de plus sages.
Si quand la fin approche,
Nous nous sentons tous épuisés,
Que les main dans les poches,
Nous n'arrivons pas à avancés,
Il ne faut pas perdre espoir,
Mais continuer la danse,
Regarder dans le miroir,
Pour voir notre descendance,
Leur passé le fardeau,
Ô combien difficile,
A porter sur leurs dos,
A ses êtres si fragiles.

Ecrire ces quelques mots !
Pour taire ma souffrance.
Ce qui n'est pas nouveau,
Mais brise enfin ce silence.
Ecrire en quelques vers,
Cette troublante peine qui m'envahie.
Essayer d'effacer cet univers,
Tout plein d'ennuis et d'ennemis.
Ecrire cette poésie,
Qui apaise tant mes cris.
Cruelle et triste vie !
Qui hante chacune de mes nuits.
Ecrire à l'encre de ma haine,
De mon désespoir et de ma peine,
L'espérance d'une vie nouvelle,
L'abolition de celle-ci, si cruelle.

Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer. La vraie vie ! Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer. Et alors, là, la vie allait commencer ! Jusqu'à ce que je me rends compte que ces obstacles étaient justement ma vie.

 

 


samedi 17 juillet 2021

Solitaire

 




Quand je me dis le soir sous mon toit solitaire,
J'ai fait ce jour encore le bien que j'ai pu faire ;
Mon cœur s'épanouit ; j'éprouve en un tel instant
Une céleste joie, un saint ravissement ;
Et ce plaisir divin souvent se renouvelle ;
Le temps n'en détruit pas le souvenir fidèle,
On en jouit toujours ; et dans l'âge avancé,
Le présent s'embellit des vertus du passé.
Du temps, vous le voyez, j'ai senti les outrages ;
Déjà mes yeux éteints sont chargés de nuages ;
Mon corps est affaissé sous le fardeau des ans :
Mais, sans glacer mon cœur, l'âge affaiblit mes sens ;
J'embrasse avec ardeur les plaisirs qu'il me laisse.
De cœurs contents de moi j'entoure ma vieillesse ;
Je m'occupe, je pense, et j'ai pour volupté
Ce charme que le ciel attache à la bonté.

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Libre de penser, de rire et d'aimer,
Profiter des secondes de bonheur,
De paix, de joie et savoir décider,
Sans aucune crainte et sans peur :
Savoir dire non, oser et choisir,
Il suffit de si peu de chose,
Un peu de courage si j'ose.
La vie n'est pas toujours facile,
Mais il suffit de redresser la tête,
D'affronter certaines adversités,
Avec beaucoup de sincérité.
Suivre son cœur, ses pensées,
Ses choix et ses propres idées.
C'est alors et seulement ainsi,

Que l'on devient acteur de sa vie.
Il faut dans la vie savoir aussi,
Tendre la main à qui en a besoin,
Sans espérer un retour... ni rien,
Juste se dire que c'était bien.
Alors s'installe l'harmonie avec soi-même,
Et ainsi le monde parait presque parfait !

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Ici-bas, oh ! vraiment c'est une étrange chose :
Quand on souffre le plus, on prend un air joyeux ;
Quand on porte en son sein le cœur le plus morose,
On met, pour le cacher, un sourire en ses yeux.
De sa peine chacun meurt, et personne n'ose
Ôter à son chagrin son voile insoucieux ;
Homme, on veut être gai comme un enfant bien rose,
Et l'on refoule en soi sa douleur de son mieux.
Dans ce monde d'oubli, voilà, voilà l'usage !
Mais qu'on n'aille donc pas nous juger au visage,
Ni prendre pour du vrai tout ce clinquant moqueur !
Comme un arbre fleurit et verdit à l'écorce
Quand son vieux tronc creusé penche et tremble sans force,
On sourit au dehors, et l'on est mort au cœur.

samedi 3 juillet 2021

Les mots des maux

 




            La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. Ce besoin de mental ainsi que de temps prennent le contrôle de votre vie et s’installe la souffrance et le chagrin.

            L’instant présent est parfois inacceptable, désagréable ou affreux. Ta douleur du passé, comment la dissiper de ce corps en souffrance. Qu’advient-il du corps de souffrance lorsque nous devenons suffisamment conscients pour rompre notre identification à celui-ci.

            Mais sans le sens du temps comment pourrons nous fonctionnés dans ce monde ? Il n’y a plus d’objectifs à attendre. Je ne saurais plus qui je suis puisque c’est mon passé qui fait ce que je suis aujourd’hui.

            J’écris pour dire que je vais mal, décrire ce qui me blesse, ce que je blâme, parler de ce qui m’est agréable…J’écris quand ça ne va pas bien lorsque je dois me confier, quand j’ai besoin de parler sur le papier.

           J’aurais voulu dédier ces mots, des mots parfaits, des mots tendres, ces mots qui touchent sans pour autant blesser, ces mots qui retrace le chemin de mon cœur.

           Pour finir, je n’ai à retenir que les maux, ceux que j’avais emprisonnés à qui j’avais interdis d’aimer, des mots pour lesquels je souffrais.

          Tant de sentiments me parcourent, avec tant de vivacité, mais tout cela je le garde pour moi, avec tous mes efforts, ils restent enfermés en moi, ils deviennent agonie, et à l’ombre des regards Et comme depuis toujours, un jour passé.

         Bien souvent lorsqu’on est mal, on veut à la terre entière, on se réforme, on souffre en silence, on voudrait crier sa douleur, on se ronge, on se morfond, on s’éteint.

         C’est ce qui m’est arrivé à une certaine époque. Puis viens l’accalmie, on réfléchit, on scrute son intérieur, on décortique, on analyse, on jette et on renouvelle. On élimine et on remplace, bref, on fait ce que l’on peut pour grandir, s’en sortir.

         Le chemin que j’ai pris devant la souffrance, est celui qui me ramènerait vers les autres, tous les autres, vous aussi vous en faites partie. C’est alors qu’on remercie la vie de nous avoir donner une épreuve à surmonter. On se sent partie intégrante d’un monde auquel on s’était soustrait un temps et c’est l’aide que l’on apporte aux autres qui nous aide aussi, c’est un échange d’amour en retour. Pour moi ce fut une grande joie de savoir que je pouvais tendre la main et que je pouvais accompagner des cœurs en souffrance. Je suis convaincu que c’est dans le don de soi, dans l’ouverture, qu’on peut trouver la sincérité et la paix.

dimanche 27 décembre 2020

Vivre


Vivre ...


Alors faut-il faire un retour sur soi-même avant de s’engager plus longuement dans la vie, faut-il jeter un regard en arrière sur son chemin parcouru. Telle est la vie humaine, fugitive. Elle pourrait nous plaire, si elle exigeait moins de nous. Or vouloir vivre, c’est faire l‘effort et souffrir pour une continuité dans le bien être.
Mais la vie oscille entre le bonheur et l’ennui, pire le fardeau de l’existence, le désir de fuir cette monotonie
Devant ce triste aspect de la vie, quelle attitude adopter ?
Mais la destinée a prise sur moi, lui échappée, elle revient toujours vers vous !
 Nous ne sommes jamais satisfaits, sachant que nous vivrons toujours à la poursuite du vrai et du beau. Le parfait bonheur ne sera pas à la recherche de sa destinée.
Prendre conscience de soi-même en acceptant son existence. Le bonheur appartient à ceux qui se suffisent à eux-mêmes !
Cette vision réaliste, ne peut-elle pas, au-delà des épreuves, des souffrances, engendrer un autre type de bonheur, celui qui naît quand, ayant mis des limites à l’appétit de jouissance et de confort et ayant pris en compte les résistances et les pesanteurs que les autres manifestent sur les questions professionnelles et de société.
Vivre pour soi, dans un renoncement à l’action juste et utile, fermer les yeux en croyant ne plus être déranger par la sottise et l’égoïsme des autres, est-ce un épanouissement.
On ne pense pas seul, c’est le dialogue avec autrui qui nous fait penser.
C’est la recherche en commun de la vérité au moyen du partage de la raison, le dialogue me permet de découvrir de nouveaux points de vue, de nouvelles subjectivités. Vivre dans la solitude apparaît difficile, je ne peux trouver le bonheur, c’est la finalité de l’existence humaine.
        Je ne peux vivre dans un état de solitude et trouver une satisfaction. 

mardi 5 novembre 2019

Je parle seul,







                                                              Je parle seul,

           Je vais seul apaiser parce que n’est pas fou qui parle seul, qu’il faut bien du temps perdu pour trouver sa liberté, à l’intérieur des mots et des mots perdus pour retrouver son temps.
  Je suis seul là au milieu de rien comme une fatalité, une gageure, un rêve, une obligation, un songe comme on voudra selon les dispositions de mon esprit, de mes désirs.
Je suis prêt à entendre toutes les aspirations, à les comprendre, les admettre, les aimer, pourvu que je ne renonce à ma mauvaise foi, à mes partis-pris, les aprioris, les subjectivités malsaines et les commentaires gratuits qui assassinent !
Qui que vous soyez, j’ai tellement besoin d’une âme, il y va de ma vie...Voyez où j’en suis. J’ai parfois le sentiment d’être fou dans un monde de fous et ne trouve la paix que dans l’inconscience qui sauve. Il n’y a plus personne pour personne. C’est pourquoi, je vous demande un peu d’attention. J’ai bien conscience de vous demander beaucoup, peut-être trop.
Mais j’ai été bien au-delà, même si j’ai vécu les heures terrible de l’amertume. Aujourd’hui, je sais que je ne suis rien, rien, qu’une ombre défaite avec des lambeaux de mots vides pour cacher ma pudeur.
Mes nuits sont égales à mes jours, cimentées de défaites et d’humiliations sans témoin. Il faut bien un jour ou l’autre, faire le point, tenter de se regarder en face sans alibi ni circonstances atténuantes….
Quel gâchis !
Malgré les démentis et les preuves accablantes accumulées aux dossiers des âmes perdues et des cœurs secs, je crois, je sais que derrière le rideau de la mauvaise conscience se lève toujours la voix, imparfaite des révoltes et des générosités, ces cris me réconfortent dans la solitude et la mélancolie. Je ne suis pas épargné, moi non plus, par ces maladies modernes et ces maux de ce siècle.
Je dois paraître compliqué et bien sensible, mais je vous rassure je ne larmoie pas….
   Je suis assez lucide pour demander mon dû humain, un peu d’écoute, de compréhension et de compassion, un peu de ce qui naguère fait notre lot commun, un regard, une oreille, une main tendue et au-delà de la bonté, ce regard, de la sympathie dans mon oreille, de la chaleur dans cette main et des mots tremblants qui pansent les blessures.
Nous sommes trop vivants pour être éternels et nos pas sont comptés…Notre impatience de sable aura raison du sablier, le tic-tac du cœur vaincra le cadran et nos rêves iront bien au-delà du temps, peut-être…Mais pour l’heure …nos dépressions n’ont pas arrêté la réalité, seulement nos consciences, brutalement et cette brutalité se vrille en moi en une douleur qui ne se partage pas.
Un moment de grande inconscience avant le grand saut …
Plutôt que vous faire assister à cette mise en scène, je vais vous parler de ma vie ….
Ma vie terrible, ma pauvre vie, ma vie magnifique, ma vie quoi !!
Mais ne croyez pas que je vais sacrifier à la curieuse mode d’aujourd’hui de larmoyer sur ce que la vie a plus de narcissique, de plus gluant dans la psycho-quelque chose…
Non ! Il faut abolir les miroirs.
Sans doute aurait-il suffi de tourner le regard, les yeux vides alors que murmure ne trouve pas sa voix, des mains qui voudraient dire des mots, nos vies sonnent faux et ne font pas fuir nos pensées imaginaires, ni nos fantômes de la nuit.
Et si nous nous donnions la main, pour sortir du bois obscur, ou nous nous sommes enfoncés seul, on commencerait par se retrouver, puis se regrouper pour entamer une marche lente, heureux de se rassembler sur le même chemin. Nous ririons en nous narguant de notre enfance craintive, de nos émotions infantiles.
J’ai aussi des sourires de joies, de liesse, de fraternité, de communauté, j’entends encore les cœurs battre ensemble…
C’est que je dois bien vous l’avouer, j’ai aussi bien de mauvais souvenirs, des cauchemars, des sœurs froides, j’ai vécu un temps mémorial si long !!
Même si ma jeunesse fait illusion à cause de l’espoir qui rend jeune, j’ai des siècles d’un fardeau sur les épaules, il nous est commun, familier et quotidien, c’est de lui que j’aimerais me défaire en le partageant avec vous enfin ….
Si je me permets cet aveu, sans imaginer que je vous abasourdi avec mes plaies intimes qui sont souvent identique et qui ne regarde personne…
Dans tous les jardins, existe un endroit isolé ou pourrissent les mauvaises herbes, tandis que s’épanouissent en plein soleil les fleurs et les plantes, où il fait bon flâner en paix, en rêvant…
Mon rêve est trop idyllique, je le sais, je subis aussi les moqueries et les cynismes, dès qu’une joie simple provoque les fourbes qui exhalent de leurs cimes noires.
Je ne suis pas naïf au point de croire que les hommes sont égaux dans leur propension au bonheur…
Je ne juge personne, je déplore seulement, je ne fais que m’attrister car beaucoup comme moi, non pas voulu ces absurdités sans nom, ces images de ces folies sauvages, de ces hommes se mirant d’une haine sans fin, des hommes qui avait promis des mots sacrés à leurs semblables, et qui font la sourde oreille à leur détresse…
J’ai appris à oublier pour survivre enfin, non suspendre est le mot exact, oublier…jamais ! Cela m’empêche de dormir, mais l’insomnie n’est pas l’agonie, je me plains pour comprendre…
Devrais-je admettre qu’il existe deux mondes, celui de ceux qui ne dorment pas à cause de celui de ceux qui meurent, et de ceux qui attendent la mort ?
Nulle cloison ne vient interdire de regarder et de compatir.
J’ai peur d’être confus car j’entrevois des cimes au-delà du chaos, un futur qui transfigure, un rêve qui drape la réalité d’espoirs sans fin. Je sais bien que nous nous interdisons d’une façon ou d’une autre nos rêves les plus fous et que coupé du monde, nous chargerons nos congénères de vivre pour nous...
J’attends ce moment, ou ce vécu dans l’enfance de l’humanité, un monde si beau et si méconnu que chacun aurait pu écouter s’il avait su…
   Mais voilà, nous vivons dans un présent amnésique. Est-ce que nous perdons la mémoire que nous écoutons nos sensations immédiates devenues des priorités vitales ?
A qui offrirai-je mes bras de tendresse quand l’affection ne saura plus qu’un mot signifiant.
Je voudrais être ailleurs, loin, seul et caché…mais…c’est impossible…d’où vient ce sentiment d’un devoir à accomplir pour tout oublier…tout !
Jusqu’à l’ivresse de la dérision, j’ai glissé bien des fois sur ce pont balayé de lames furieuses ou chaque instant, tout peut basculer et sombrer…mais chaque fois, un sentiment plus fort que le basculement, plus fort que l’attirance du vide, est venu redresser l’équilibre, la juste gravité au bord de la détresse. Ma propre voix, à chaque fois me criait de faire confiance à mon pas que moi seul pouvait juger de sa direction.
J’ai remarqué, auprès des plus humains d’entre nous, ce principe propre à édifier les plus beaux destins, mais j’ai constaté aussi cet étrange sentiment d’une puissance chez ceux qui refusaient.
Alors j’ai posé des questions, j’ai cherché à comprendre, mais nul mot ne me parvint. Chacun se cache derrière leurs pensées qui se replient. J’ai supposé alors que les mots étaient morts, les idées en sommeil. Personne désormais, n’est bien sûr de comprendre, d’échapper au doute, l’indifférence à enfermé alors les bonnes volontés, le faux à remplacer le vrai…Mon amertume est la première marche de l’espoir et mon désespoir, la promesse du bonheur.
Partageons la lucidité froide et le fardeau du malheur commun pour les envoyer au néant…renaissant de nos angoisses ensemble, ainsi les donneurs de leçon et les indicateurs de fausses pistes disparaîtront de leur propre enchantement…je cherche une personne présente, libérée de son enfermement, qui sait sourire et donner la main, penser et rêver en même temps, une conscience cristalline, doué de lucidité, de bonté, mû par la générosité qui grandit, je sais que cet être-là survit en chacun de vous, volontaire et unique.
Que viennent ces mots, liesse, gaieté, espoir…
Rien de plus beau que la vie insouciante, qu’un mépris du temps léger et frivole. Une conscience lucide jamais n’atteindra l’éternité. Et pourquoi faire ?
Rien ne compte que cet infini de rêverie, ce temps intérieur qui fuit goutte à goutte avec des échos sans repères, une fatigue sans sommeil et sans rêve.
On a le temps qu’on mérite.
Demain, il me faudra partir… le temps s’écoule…. Je n’ai pas voulu abuser, j’ai usé de votre patience. Dans les moments intimes de ma solitude, vous penserez à moi, vous dessinerez un visage comme vous le rêvez et après de longues réflexions …
Peut-être vous pourrez murmurer mon NOM…


mercredi 18 juillet 2018

Le découragement



Le découragement est beaucoup plus douloureux que la patience.
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Ils me l'ont dit : parfois, d'un mot qui touche,
J'ai réveillé le sourire ou les pleurs,
Quelques doux airs ont erré sur ma bouche,
Sous mon crayon quelques mots de valeurs.

Ils me l'ont dit ! connaissent-ils mon âme,
Pour lui vouer sympathie ou dédain ?
Non, je le sens, la louange ou le blâme
Tombe au hasard sur moi en vain.

Ah! si mes paroles ont briguées leur estime,
C'est que la mienne a passé mes efforts ;
Car ma vie n'est qu'une lutte intime
D'ardentes pensées et de frêles accords.

Bruits caressants de la foule empressée,
Oh ! que mon cœur vous compterait pour rien
Si je pouvais, seul avec ma pensée,
Me dire un jour : Ce que j'ai fait est bien !

Un jour, un seul! pour jeter sur ces pages,
Pour, à mon gré, répandre dans mes vers
Ce que je vois de brillantes images,
Ce que j'entends d'ineffables concerts !...

Un jour, un seul !... mais non, pas même une heure !
Pour m'épancher, pas un mot, pas un son ;
L'esprit captif qui dans mon sein demeure
Bat vainement les murs de ma maison.

Ainsi s'accroît la flamme inaperçue
D'un incendie en secret allumé :
Lorsqu'au dehors elle s'ouvre une issue,
C'est qu'au dedans elle a tout consumée.

Puisqu'après moi rien de moi ne demeure !
Penser ! souffrir ! sans qu'il en reste rien,
Sans imposer, avant que je ne meure,
A d'autres cœurs les battements du mien !...

Sons enchantés, qu'entend ma seule oreille,
Divins aspects, rêves où je me plus,
Vous, qui m'ouvrez un monde de merveille,
Où serez-vous quand je ne serai plus ?

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jeudi 7 juin 2018

Le silence de la mémoire




                                             Ma sœur,
       Il y a des maux sans mots. Un silence sans paroles ...Et surtout des pensées qui vous pénètrent...Des souvenirs que l'on voudraient partager. Mais rien ni fait...Le mal est présent il faut, en acceptant cette réalité implacable que rien ne peut changer. Tu t'éloignes de plus en plus.
      Dans ce silence et dans le noir qui deviens ta propre inconnue il y a des trous dans ta mémoire...Tu te sens seule et perdue ma sœur. Comment peut-on passé dans l'oubli ? Tes souvenirs se sont effacés, je ne vois que le silence dans ta mémoire, même ton regard est devenu vide. Je voudrais tuer cette maladie qui tient ta vie en sursis. Je voudrais revoir ton sourire comme auparavant. Et pourtant lorsque je te parle, un léger sourire apparaît et tu me tends les mains et nous nous embrassons ...ce moment est merveilleux, en toi, il me semble, des éclairs de souvenirs apparaissent, mais très vite ils se dissipent. Vers toi je revenais et je te voyais retomber dans une torpeur, ce dédale du silence, tu sombrais à l'évidence dans les méandres de l'oubli où tu vis maintenant.
Toi, qui ne me reconnais plus, Je repense aux années trop courtes et trop vite passées, souviens-toi pourtant de nos tendres années où nous partagions nos jeux et joies. Je voudrais revoir ton sourire comme avant, mais cette maladie nous a volé nos plus beaux souvenirs, tout est devenu néant... j'aurais eu tant de choses à dire avant qu'on ne tourne tristement cette page.
            Je te vois souffrir et cela me fait tellement mal que je n'ai plus que des larmes dans mes yeux. De toute mon âme, je fais ce vœu, qu'un jour lorsque nous nous retrouverons ensemble assis auprès de maman, alors, peut-être tu me reconnaîtras ?

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lundi 4 juin 2018

Lettre à ma maman


04 Juin 
Lettre à ma maman,
Maman,
                                Aujourd'hui je vais à ta rencontre.
Que le temps passe vite, voilà déjà 13 ans que tu es partie et c’est maintenant que j’aurais besoin de toi, malgré moi j’ai continué à vivre comme tu me la toujours inculquée, le temps qui passe ne comble pas ton absence, tu me manques tellement. L’incomblable vide que tu as laissé.
Hélas je me contenterai d’écrire ces quelques lignes empreintes de chagrins qui consument mon cœur.
Tu es partie en ce jour de la veille de mon anniversaire, tu n’as pas attendu ce moment, celui ou à ton habitude tu te faisais un grand plaisir de me le souhaiter, tu aurais voulu et je le sais, voir ce fils qui à toujours eu un grand amour pour toi, j’étais à tes côtés et j’attendais que tu te réveilles, mais le mal t’a emporté, le moment de partir était arrivé. Pour nous tous, tu avais dans ton cœur des trésors de tendresse et de patience, rien ne te rebutait, au contraire, plus la tâche t’était difficile mais plus tu t’y accrochais. Toi qui savais être dur et tendre à la fois, malgré nos querelles, tu savais nous pardonner, nous tes enfants rebelles.
                                    Je sais que tu nous as aimé !!!
Nous voilà encore aujourd'hui orphelin de notre mère bien aimée, si tu savais, la douleur de te voir partir, de te voir ainsi sans pouvoir rien faire, rien dire. Tu savais comment faire, toi, pour enlever la tristesse et redonner le sourire !
Je reviendrai sur cette plage ou tu es partie comme tu le souhaitais, pour ton dernier et ultime voyage. Mais bientôt, maman je te rejoindrai et je te raconterai mon existence, ensembles nous raconterons nos souvenirs et les moments passés à vivre côte à côte. Tu as été cette étoile qui nous à guidés sur le chemin de la vie, tu nous appris tellement de choses dont le plus extraordinaire c’est l’amour.
Merveilleuse et adorable Maman que tu étais !! ma source d'amour, de rire, de complicité, de confiance. 
A tout jamais, tu resteras ma plus belle pensée.
N'oublies jamais que je t’aimerai et ce pour l’infini. 

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mercredi 16 mai 2018

L'existence





              J'ai plus de passé que d’avenir !!
Un jour je m'en irais sans avoir tout compris, avec cette idée que la vie n'était qu’illusion !
Le passé n'étant plus, l'avenir n'est que perdu.
On ne peut décider du sens de sa vie, à la rigueur, on peut modifier ses comportements, mais non le sens de ceux-ci.
Certes, on est pas plus libre dans la mesure où sa vie demeure enfermée dans toutes sortes de contraintes, mais on peut, et en un sens on doit, fixer le sens de sa vie, même si on essaie d'échapper à cette condamnation de façon illusoire.
Mais la vraie vertu est mon but ainsi que mon désir, quoi qu'on die, du bien de mon amie je veux faire le mien.
Mais je perds le plus précieux, de l'homme perdu que j'étais, je ne vois que ma perte mémorable.
La raison ne sut jamais rien voir de la fin de mon existence.
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jeudi 19 avril 2018

La recherche de la vie






    Rendu à la fin de ma vie, j'ai cherché à savoir à quoi sert la vie ? 

       J'ai cherché dans la religion et les livres, dans l'entourage de mes connaissances. J'ai cherché de toutes les façons, j'ai même cherché les façons de chercher.
      Un beau jour, j'ai trouvé sans chercher. J'avais cherché trop loin, à l'extérieur, dans les autres. J'avais cherché l'impossible pour m'apercevoir qu'il n'y avait rien à trouver.  
       On la possède tous à l'intérieur de nous.
      Maintenant que je sais : que la vie est faite de petits et de grands moments présents, que le passé n'apporte rien, que l'avenir me fait parfois souffrir d'angoisse et d'insécurité, qu'on a pas besoin de voyager dans les astres pour être heureux sur cette terre, que la bonté et la simplicité sont essentielles et que pour rendre les autres heureux, je dois d'abord l'être, qu'on peut aider les autres, surtout par l'exemple et le rayonnement, que l'acceptation est un gage de bonheur, que la réponse vient du même endroit que la question, que je vis.
              Alors maintenant, je vis tout simplement !

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mardi 17 avril 2018

Emotions






La réalité de la vie


          Nos sensations ne nous mentent rarement, quand elles parviennent parfois à nous faire comprendre une multitude de choses que notre raison ne veut pas toujours entrevoir… Quand par le passé, chaque moment ensemble était un moment de plaisir, de bonheur simple, désormais, sans réellement savoir pourquoi, je ressent comme un malaise. Il y a des silences qui deviennent gênants, des rires qui sont moins sincères, le sentiment que quelque chose a changé…
Quelques fois cela est dû à ce qu’une personne change, qu’on ne se comprend plus…
              S’il n’y a pas d’émotion, il n’y a pas de souvenirs. 
     Quand le cœur s’en va, il est bien difficile que le souvenir demeure et pourtant !!!

        Les seules choses qui nous restent sont la tristesse et l’incompréhension…

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mercredi 4 avril 2018

Le souvenir de ma mémoire,






Le souvenir de ma mémoire,

      La mémoire contient aussi les souvenirs, ceux qui sont gravés en nous.   
     J’entends, lorsqu’on en parle, le son des mots qui les expriment ; mais le son des mots, c’est une chose, les idées qu’ils signifient, c’en est une autre.

     Tous ceux-ci, je les garde dans ma mémoire et je me les rappelle ; J’ai donc le souvenir d’avoir souvent compris ces choses, et à les démêler et de les comprendre, je les range dans ma mémoire afin de me souvenir plus tard que je les ai comprises aujourd’hui.

    Il me souvient d’avoir été joyeux sans que je le sois de nouveau, j’évoque ma tristesse sans être triste. Il n’y a rien d’étonnant, quand il s’agit d’émotions. Il serait ridicule de penser que ces choses se ressemblent, pourtant elles ne sont pas de tous point dissemblables.

   Voyez, c’est de ma mémoire que je tire la distinction entre ces quatre émotions : le désir, la joie, la crainte, la tristesse. C’est là que je trouve et de là que tire tout ce que je dis.

   Peut-être le souvenir ramène-t-il de la mémoire ces émotions, mais alors pourquoi celui qui raisonne des passions, entre d’autres termes, qui s’en souvient, ne sont-ils pas à la bouche de la pensée, la douceur et la joie ou l’amertume de la tristesse ?

   Est-ce en cela que différeraient des choses qui ne sont pas tout à fait semblables ? Qui en effet, aimerait à parler de ces émotions, si, toutes les fois que nous nommons la tristesse ou la crainte, nous devions être en proie à ces sentiments ?

   Pourtant nous n’en parlerions pas, si nous ne trouvions dans notre mémoire, non seulement les sons qui composent ces mots, selon l’image gravée en nous, mais encore la notion même des sentiments qu’ils expriment.

   Pourtant si son image n’était pas là, dans ma mémoire, je ne saurais pas ce que je dis !
   Est-ce par son image qu’elle est présente par elle-même, et non réellement ?

   La vie est un bien perdu pour celui qui ne l’a pas vécu comme il l’aurait voulu.
   On ne vous perd qu'en vous abandonnant, et ceux qui vous abandonnent, ou vont-ils, ou fuit-ils sinon la sérénité..
Je disais à mes amis " Qu'aimons-nous, si ce n'est que la beauté intérieure ? Qu'est-ce qui nous attache à ces personnes que nous aimons ?" 

   Telles sont mes pensées que voulait mon cœur misérable, lourd des plus mordants soucis, où me jetaient la peur de la mort et ma vaine recherche de la vérité …

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dimanche 4 mars 2018

Mes mots ?




        J'écris pour dire que je vais mal, décrire ce qui me blesse, ce que je blâme, parler de ce qui m'agresse. J'écris quand ça ne va pas bien, quand je dois me confier, quand j'ai besoin de parler sur le papier.
      J'aurai voulu dédier ces mots, des mots parfaits, des mots tendres, ces mots qui touchent sans pour autant blesser, ces mots qui retracent le chemin de mon cœur.
     Au final, je n'ai su retenir que les miens, ceux que j'avais emprisonné, ceux à qui j'avais interdis d'aimer; des mots pour lesquels je souffrais.
    Tant de sentiments me parcourent, avec tant de vivacité, mais tout cela je le garde pour moi, avec tous mes efforts, ils restent enfermés en moi.
    Ils meurent en silence, près de moi, ils deviennent agonie, et à l'ombre des regards,
   Et comme depuis toujours, un nouveau jour passe, et comme depuis toujours, il n'y aura jamais assez de mots.
   Si seulement il existait des mots, qui sauraient me raconter, je trouverais les plus beaux, ceux qui ne peuvent rien briser.
  Je les placerais devant moi, sur une tendre mélodie, ils s'exprimeraient ce que moi, je n'ai encore rien dit.
 Pourquoi donc cette solitude, d'un cœur qui a tant souffert, vient blesser les habitudes, comme si elles ne savaient que faire.

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samedi 25 novembre 2017

Ainsi va la vie




  J'écris pour me vider, car j'ai une grande peine,
que je n'arrive pas à consoler.

Si j'écris ces quelques lignes
C'est que pour moi elles sont dignes.
Je regarde le ciel et je pense !
Je m'évade et m'envole dans le plus grand silence
Voir un monde meilleur, sans peur
Le rêve fait imaginer que le bonheur
Sans challenge, ni concurrence, ni vainqueur, ni vaincu
Voir tout le monde sourire, et aucun ne soit déçu
Regarder les enfants, courir, sauter, s'amuser
Sans que la maladie vienne me faucher
Le destin, je ne sais pas s’il faut y croire
Du moins je ne sais pas s’il va le vouloir
Qu'il soit lumineux ou dans le noir
Que je ressente espoir ou désespoir
Cela n'a pas autant d'importance
Ce que va m'apporter la chance
Celui auquel je dois y croire
Même dans les moments de désarrois
Il va bien le falloir.
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vendredi 27 octobre 2017

Avec le temps, va, tout s'en va





Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus, ce n’est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit....
Même les plus chouettes souvenirs ça as une de ces gueules
A la Galerie je farfouille dans les rayons de la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout seule
On oublie les passions et l'on oublie les voix
..................
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps, va, tout s'en va
« Léo Ferré »

mardi 17 octobre 2017

Lassitude


Lassitude


Que dois-je entendre, que dois-je comprendre,
La vie décidément n'arrête pas de me surprendre.
Que dois-je faire, que dois-je entreprendre,
La compréhension en moi se fait attendre.

Quand je me crois enfin au bout de la route,
Invariablement la destinée me met dans le doute,
Et dans mon cœur la certitude en déroute.

Je voudrais m'arrêter, je voudrais me reposer,
la destinée décidément ne veut me l'accorder.
Je voudrais m'évader, je voudrais rêver,
Sur une épaule qui pourrait me réconforter.

La rébellion en mon cœur se fait ressentir,
Car au moment où il se décide à s'ouvrir,
La zizanie empêche ma vie de s 'épanouir.

Pourquoi ces peines, pourquoi ces punitions,
Le monde est vraiment fait d'illusions.
Pourquoi prier, pourquoi vouloir aider,
Puisqu’invariablement je suis rejeté.

Mon cœur est triste de toutes ces confusions,
Mon âme tourne en rond comme dans une prison,
Mon Dieu, aide-moi à quitter cette situation.

La vie pourrait être belle, la vie pourrait être reine,
Mais l'humain se complait dans ses illusions vaines.
La vie est étonnante, la vie est surprenante,
Mais que faut-il faire pour la rendre rayonnante.

La solitude reste mon seul réconfort,
Mais alors pourquoi rester dans un tel inconfort,
D'une vie illusoire qui me traîne vers la mort.

J'ai envie de disparaître, j'ai envie de 
partir
Pour oublier tout ce qui me fait souffrir.
J'ai envie de crier, j'ai envie de pleurer,
Tellement mon cœur se fermant est blessé.

La vie sur terre n'est qu'une vaste illusion,
Les espoirs se transformant en déceptions,
La bonté étant transformée en dérision
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